-----------MÉGALITHES------------
-----EN PAYS DE SOMME--------
Bibliographie:
"Les Monuments Mégalithiques de la Somme" par Clodomir Boulanger- 1900
"les Mégalithes de la Somme" par M Ponchon- 1890-1891
"Pierres à légendes du département de la Somme" par Pierre Saint-Yves- 1936
"Ch' Lanchron" N° 29, 30, 31 et 32- 1987-1988
Le dolmen d'Humbercourt
Ce dolmen est là depuis 1985 quand Daniel Lambert, entrepreneur de travaux forestiers l'a ramené de Bretagne et l'a posé au fond de sa propriété bordée par un sentier herbeux.
le menhir de Doingt
Le livre "Doingt-Flamicourt, sur les traces de son passé", ouvrage collectif, édité en 2003, consacre un chapitre au célèbre menhir sans rien apporter de nouveau par rapport à Clodomir Boulanger. A la fin de cet ouvrage figurent des clichés des pierres énigmatiques du bois de Rocogne dont l'une évoque une tête de poisson et l'autre une otarie.
le menhir de Bavelincourt
Une tradition séculaire: ces coeurs gravés dans la pierre
Le menhir ou la pierre d'Oblicamp à Bavelincourt (canton de Villers-Bocage)
La pierre est haute de 2,40 m, large de 1,80m, épaisse de 30 cm par endroits mais pouvant aller jusqu'à 1,40m. La partie enterrée est de 1,25m.
La tradition locale rapporte qu'au temps des fées et des sorciers, la pierre marquait un lieu principal de réunion, car on lui attribuait des vertus surnaturelles. On a longtemps affirmé que la pierre poussait, parlait et dansait à certains jours de l'année. Mais ce qui est certain et tout aussi romantique, c'est que les amoureux continuent à y inscrire leurs initiales dans des coeurs gravés dans la roche.
Le menhir a été classé Monument Historique, le 5 janvier 1970.
La pierre de Béalcourt
Le petit toit en ardoise, que l'on distingue en arrière-plan, est l'église isolée de Béalcourt.
La pierre de Béalcourt
Ernest Prarond, dans la revue « la Picardie » (1857) signe un article intitulé : « le Dolmen de Béalcourt »en citant Dusevel, dans un autre article sur les monuments gaulois, extrait des Archives de Picardie (1841) : « ce dolmen aujourd’hui renversé, reposait autrefois sur trois autres pierres. Le grès se trouve dans un endroit, appelé « le Valibou » (Vallis boum) à cause des sacrifices de bœufs qu’y faisaient les anciens gaulois ».
Or, ce grès a été renversé dans l’espoir d’y trouver un trésor et le côté visible est assez rugueux, tandis que la partie cachée serait lisse. La pierre est aussi source de légendes. Des ombres fantastiques rôdent la nuit autour de ce grès. Les mégalithes sont souvent le rendez-vous des fantômes, des fées et des sorciers et les approcher la nuit, serait source de maléfices.
Aujourd’hui, plus personne ne se hasarde à parler de dolmen. Dans sa brochure intitulée : « les Pierres à légendes du département de la Somme », Madame Nourry-Saintyves nous parle simplement de la pierre du Valibout à Béalcourt.
Le menhir christianisé de Clairy-Saulchoix
Clairy-Saulchoix
Ce menhir a seulement été découvert en 1842 par Albert de Gillès. Il était scindé en deux parties et reposait sur un épais lit de cendres. Il est probable que ce monument ait été détruit aux premiers siècles de notre ère par le Clergé. Mais comme les populations étaient attachées depuis de longues années aux pierres levées, plutôt que de les détruire, on les consacrait à un saint ou plus simplement, on y gravait les emblèmes de la religion chrétienne en les surmontant d’une croix.
La plaque de cuivre, qui raconte l’histoire du menhir, a été remise en place récemment.
La petite croix de fer qui surmonte le menhir a reçu comme fleurons au bout de ses bras le fruit des chênes qui l’entourent : un gland de fer.
Le grès de Saint-Martin à Assevillers
Assevillers
Le polissoir à silex que l'on désigne sous le nom de grès de Saint-Martin était situé au Nord du village, sur la gauche d'un chemin de traverse conduisant à Flaucourt. Il a été ramené près de l'église vers l'an 2000. Il existait près de ce grès, un calvaire portant le nom de croix de Saint-Martin. Il mesure environ 2,60 mètres de longueur sur 1,15m de large. Au milieu du polissoir, se trouve un bassin naturel souvent rempli d'eau, qui devait faciliter le polissage du silex.
Ce grès a aussi sa légende. Les pierres que le clergé ne pouvait faire disparaitre furent consacrées aux saints et le polissoir d'Assevillers devint le grès de Saint-Martin. Sainte Radegonde passait près du polissoir quand elle se rendait à sa villa d'Athies, pendant que saint Martin, parti d'Amiens, se reposait près du grès. Les paysans accouraient en foule à son appel, tandis que son âne se désaltérait dans le petit bassin du polissoir. Et on prétend que les cavités du grès ont été formées par le sabot du cheval du saint apôtre. Les chevaux malades de coliques faisaient trois fois le tour du monument sans oublier de boire dans les cuvettes et les bêtes étaient guéries
L'alignement d'Eppeville
A hauteur du hameau de Viéville (Sancourt) sur l'autre rive et avant le pont en ciment, un grès au milieu du chemin vous indique l'emplacement des petits menhirs que constitue l'alignement d'Eppeville. Clodomir Boulanger nous raconte la légende: "Un jour, Gargantua parcourant la contrée se sentit gêné dans son sabot. En le secouant, il fit tomber les cinq grès qui ont ainsi formé un alignement. Depuis ce jour, le voyageur qui s'attarde la nuit sur le chemin du halage entend les gémissements et les lamentations de la Pierre qui pousse. Une autre croyance populaire veut que la plus grande de ces pierres fasse un tour sur elle-même la nuit de Noël quand sonnent les douze coups de minuit". Mais il semble que personne n'a jamais vérifié la véracité de ce récit que l'on raconte depuis des siècles, le soir à la veillée.
Extrait de "L'Eau et son Patrimoine en Pays de Somme" par André Guerville
La pierre d'Haravesnes (forêt de Lucheux)
Forêt de Lucheux
Ces trois photos ont été prises en 1913, 1984 et 2011. En 2011, nous avons peut-être photographié un des pieds du dolmen, alors qu'auparavant il s'agissait sans doute de la table. Le mystère demeure, en 2011, car nous n'avons pas retrouvé, la pierre principale située sur les deux premières photos le long d'un petit ruisseau dont la source semble aujourd'hui tarie.
Les cailloux bis de Candas
Candas- Les cailloux bis. (Au bois fleuri, à la lisière du bois de Merlinval, propriété privée)
Monsieur Pinsard, architecte du département, ayant des connaissances en archéologie, les a examinés en 1884. Ces cailloux sont de grosses pierres à silex, sorte d'agglomérat lié par du sable rendu solide par l'infiltration d'eau siliceuse. Les faces sont régulièrement taillées et équarries avec des angles biens formés, au sommet intact. Il a constaté qu'autour, quatre buttes ne paraissaient pas naturelles. En donnant quelques coups de pioche, M. Pinsard fit apparaitre d'autres monolithes et annonça cette conclusion: "Nous sommes peut-être en face de monuments mégalithiques très anciens.
La pierre levée de la Chaussée-Tirancourt
La pierre levée de la Chaussée-Tirancourt
En 1959, le docteur Damade publie une note dans le bulletin N° 1-2 de la société préhistorique française.
D'après lui, cette pierre, haute de 1,05 mètre, pouvait constituer une effigie de déesse-mère, malheureusement fort dégradée par les intempéries. Le haut de la stèle est irrégulièrement arrondi comme le sont habituellement ce genre de représentation. Au-dessous, on distingue deux cavités, qui pourraient être des yeux. Plus bas, une dépression évoque une bouche.
Mais l'archéologue énonce aussi une autre hypothèse, les cavités auraient pu servir à fixer des éléments étrangers et ce serait alors une pierre à cupules.
Toutencourt
Cette pierre au milieu d'une pelouse garde son mystère. Est-ce un mégalithe? un polissoir. Servant d'abreuvoir pour les oiseaux. ,entouré de capucines, l'énorme grès est un bel élément de décoration.