------POUTRES DE GLOIRE--------
Bibliographie: "Les poutres de Gloire des Églises de Picardie" par Jacques Foucart, Bulletin de la Société d'Emulation d'Abbeville, 1991.
_________________________________
Eglise Saint-Pierre de CANCHY
Les personnages, autrefois sur la poutre qui sépare la nef du chœur, ont été ramenés sur un mur latéral de la nef.
Ici, le sculpteur a fait preuve d'originalité en habillant les acteurs de vêtements somptueux. Les étoffes dont sont parées la Vierge et saint Jean sont scintillantes et en harmonie avec le périzonium qui ceint le corps du Christ, ce qui donne à la scène pathétique, un éclairage sublime.
Eglise Saint-Nicolas de FONTAINE-le-SEC
Fontaine-le-Sec
Poutre de gloire classée en 1915, église Saint-Roch de Fontaine-le-Sec.
Les personnages de la passion ont quitté la poutre pour être fixés sur le mur latéral gauche. Jacques Foucart la décrit comme une des plus belles poutres de gloire par son ancienneté (15° siècle) et par l’énergique dignité de Marie et Jean. La couronne du Christ est hérissée de clous, comme dans l’église voisine de Frettecuisse.
En 1715, l’abbé Anquiez, vicaire de Fontaine, soutenu par l’Evêque et l’abbé Leroy, vicaire d’Oisemont entreprennent de déménager le mobilier sacré mais aussi le banc du seigneur de Fontaine pour empêcher la célébration du Culte et faire en sorte que le seigneur de Fontaine ne soit plus recommandé dans les prières des offices. Le seigneur intenta un procès aux deux vicaires. Après une longue procédure de cinq ans, le seigneur de Fontaine gagna son procès et le mobilier fut rétabli en partie.
(Mémoires de la SEA, tome 16, p.82)
Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de GAMACHES
Eglise Saint-Denis d'AIRAINES
Eglise Saint-Denis d'Airaines: une poutre de gloire reconstituée avec le Christ suspendu et Marie et Jean sur les murs de la nef. Voir ci-dessous
La nouvelle église de Brailly-Cornehotte date de 1882. La poutre de gloire qui a trouvé refuge dans le chœur, derrière l'autel provient de l'ancienne église. Les statues du Christ, de Marie et Jean forment un superbe ensemble que les archéologues datent du 15e siècle.
Villers-Campsart- Statues du XVIe siècle.
Sur la poutre de gloire de celle belle église de Villers-Campsart, dédiée à la Nativité de la Sainte-Vierge, le Christ en bois est accompagné comme chaque fois de Marie et de Jean. Le visage assez expressif ne dégage pas de souffrances. Les bras s’élèvent au-dessus de la tête et se rapprochent de la verticale. Le visage est penché sur l’épaule droite. L’ensemble exprime la douceur et l’amour que Jésus porte aux hommes. A ses côtés, la Vierge Marie drapée dans une robe à plis est recouverte d’un grand manteau qui laisse voir ses mains jointes tandis que son visage est abrité par une grande coiffe. Quant à Saint Jean, il porte une robe longue qui enserre la taille. La tête aux cheveux ondulés est tournée vers le Christ.
Bibliographie : L’église de Villers-Campsart et ses statues par l’abbé Lesueur. (Bulletin SEA Abbeville, tome 9, p. 367)
Grébault-Mesnil
La poutre de gloire est une poutre qui sépare la nef du choeur de l'église. Sur cette poutre, repose le Christ et les personnages de la Passion: saint Jean, la Vierge Marie et quelquefois Marie-Madeleine.
Ce sont souvent les premières représentations du Christ en croix et c'était aussi une manière d'habituer les fidèles à cette image insoutenable de la Crucifixion.
La poutre de gloire de l'église Saint-Etienne de Bouttencourt
La poutre, qui sépare la nef du choeur de l'église est restée intacte, depuis le 16° siècle, avec ses blasons et ses requins surréalistes. Mais les personnages principaux ont disparu. On y a posé venant d'ailleurs, un petit Christ et deux statues de faible taille. On reconnait, à gauche, sainte Madeleine avec son vase de parfums et à droite sainte Marguerite avec son attribut, le dragon.
Une poutre de gloire à quatre personnages
La poutre de Gloire de l'église Saint-Michel de Quesnoy-sur-Airaines date du XVIe siècle. C'est une des plus belles de notre pays picard.
"La Madeleine agenouillée près de la croix est la mondaine élégante au costume échancré de crevés sur les hanches. Par suite d'une erreur lors d'une remise en place, on a placé la Vierge à droite et Saint Jean à gauche, ce qui contredit la mimique des gestes". Jacques Foucart, les poutres de gloire des Eglises de Picardie, bull SEA, 1991.
Senarpont-Eglise Saint-Denis
Senarpont- Eglise Saint-Denis
Avant la construction du transept et du chœur, la nef était séparée par une grille ou une cloison qui s'élevait à deux ou trois mètres de hauteur. Le Chœur était réservé au Clergé et la nef aux fidèles.
La poutre de gloire de Senarpont a été restaurée de fort belle manière en 2012.Les personnages sont habillés à la mode de l'époque. Saint Jean tient au poignet un livre comme on tient une bourse, figurant ainsi l'Evangile mais aussi pour montrer que le livre est sa seule fortune.
Dans l'église Saint-Nicolas de Berteaucourt-les-Dames et dans l'église Saint-Christophe de Lanches, on a descendu les personnages pour les mettre sur un mur latéral de l'église. On note quelques similitudes: la même gloire derrière la tête du Christ, les mêmes fleurons et la présence du serpent au bas de la croix. Ces poutres de gloire sont du XVIe siècle.
Le Christ, Marie et Jean étaient au début du 20e siècles sur une poutre séparant la nef du chœur avant de regagner un des murs latéraux de la nef. Mais cette sculpture a néanmoins gardé le nom de poutre de gloire.
Vers 1950, quand la paroisse a installé un nouveau chemin de croix en céramique, la 12e station, celle de la crucifixion été judicieusement posée sous l'ancienne poutre de gloire.