---PATRIMOINE DES ÉGLISES---
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Une tapisserie de François Chapuis, maître-verrier mais aussi peintre et dessinateur, exécutée par l'atelier Plasse-Lecaisne
Cette tapisserie représentant une crucifixion a été dessinée par François Chapuis (1928-2002) en mars 1955. Elle a été exécutée par l’atelier de tissage, Plasse-le Caisne, en octobre 1955. Jacques Plasse (1901-2002) et Laure Le Caisne (1911-2000) se sont initiées après des tisserands de la région de Lyon avant de créer un atelier à Paris au 26, rue des Plantes. Leur renommée est internationale. De célèbres cartonniers ont travaillé pour cet atelier : Arnal, Jean Le Moal, Maurice Rocher et surtout Alfred Manessier.
MISERY: à l'intérieur de l'église, au-dessus du portail un ecce-homo en mosaïque signé du grand maître verrier: Jacques GRUBER. La seule mosaïque de GRUBER dans notre département
Patrimoine exceptionnel dans l'église de Mers-les-Bains: le gisant de Saint Martin est en terre cuite blanchie. Il a été inscrit monument historique en 1982.
Le baiser de Judas dans l'église de Canchy
Sculpture de Pierre DIE-MALLET ( 1895-1975) dans l'abbatiale de SAINT-RIQUIER. Jeanne d'Arc au pouvoir des Bourguignons fut consolée en sa prison de Drugy-les Saint-Riquier par la visite des moines et des bourgeois de la cité.
Le tympan de l'église de Pargny: Le christ auréolé dans sa mandorle avec autour les attributs ailés des évangélistes: une œuvre de Georges Legrand
Les étranges statues de l'église de CONTRE, dont on se demande si elles sont bien à leur place et qu'on a beaucoup de mal à identifier
La curieuse façade baroque de l'église de Fresnoy-en-Chaussée, qui a échappé aux terribles destructions de la première guerre mondiale
Eglise de THORY: ci-dessous, ce qui a été sauvé des ruines de l'ancienne église détruite en 1918: sur le tympan de l'église figure un quadrilobe qui renferme le christ en croix, la tête d'une piéta, sainte-Anne et la Vierge Marie, un christ en bois du 17e, trois blochets, le tabernacle surmonté d'une gloire et les fonts baptismaux
Visite de la tour de Saint-Blimont par la société d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Valery-sur-Somme. Les photos sont de Félix Pellicani
Sur la façade de l'église d'HUMBERCOURT: pour les amateurs d'héraldique
Le tympan de la porte principale mérite quelques commentaires. La niche, au centre était destinée à recevoir une statue de la Vierge qui a depuis longtemps disparu.
Deux blasons :
- A gauche, on remarque encore autour du blason complètement effacé, le collier de la Toison d’or. Il portait les armes des Brimeu : d’argent à trois aigles de gueules, becquées et membrées d’azur posées deux et un. Le reste du blason est effacé.
- A droite : l’écusson porte : moitié « Brimeu » et moitié « Rambures ». Les lettres G et A en haut, sont les initiales de Guy de Brimeu et de sa femme Antoinette de Rambures. On sait que Guy de Brimeu a été fait chevalier de la Toison d’or, en 1473. Ce qui nous permet d’affirmer que cette partie de l’église a été réalisée entre 1473 et 1500.
Eglise du CROTOY: peinture par Albert Siffait de Moncourt en 1910. Il a ajouté cette phrase attribuée à Jeanne d'Arc: "Que voici un bon peuple. Plut à Dieu que je fusse si heureuse lorsque je finirais mes jours, que je puisse être enterrée en ce pays".
Eglise de DEVISE: un retable offert par un soldat anglais
BOUVAINCOURT-SUR-BRESLE: un banc de pierre dans l'église Saint-Hilaire
La plus belle armoire de sacristie de notre département se trouve dans l'église de POIX. Les panneaux représentent les quatre évangélistes avec leurs attributs
CATHEDRALE D'AMIENS: les quatre plus belles Vierges à l'Enfant. Les deux premières sont signées des frères Duthoit, les deux autres sont l'œuvre de Nicolas Blasset
EGLISE SAINT-DENIS D'HALLENCOURT pour rendre hommage à notre ami Roland Dumont qui nous a quittés le 26 décembre 2021.
"Richesses en Somme" tient à lui rendre hommage au travers de la visite de son église, ouverte pour nous à deux reprises en 2014 et 2019.
Il nous avait conté tous les événements heureux et malheureux dont l'église avait été le témoin: de son mariage jusqu'au baptême de ses enfants en passant par les obsèques d'une de ses filles et récemment de son épouse.
Nous avons pu admirer la sablière ornée de rinceaux et de blochets, les vitraux, un tableau haut-relief en pierre représentant une crucifixion datant du 15e siècle et un chemin de croix original fabriqué par les moines de Croixrault.
LAWARDE-MAUGER: le magnifique retable du début du 16e siècle représentant la Passion du Christ a été sauvé lors de la destruction de l'église en 1940. De gauche à droite: l'arrestation de Jésus, la flagellation, la Crucifixion, la mise au tombeau et la Résurrection
Eglise de PROUVILLE construite en 1960: la seule église octogonale du département
L'église de Prouville
Replacée au milieu du village en 1960, parce que lourdement endommagée par les bombardements alliés d'août 1944 cherchant à détruire une rampe de V1, l'église de Prouville est remarquable de curiosités. La brique de l'architecte Herdhebault a remplacé la pierre, et son originalité est à l'extérieur dans la forme symbolique octogonale, avec le clocher décroché de la nef. Elle est surtout à l'intérieur avec un ensemble cultuel impressionnant fait de fer, de tissage et de vitrail, chefs d'œuvre de Gérard Lardeur.
A contempler: les fonts baptismaux et l'échelle de Jacob( unique en France) en lieu et place d'un crucifix au fond du chœur, les tentures, le chemin de croix et surtout les vitraux. Avec une intensité changeante au fil des heures d'une journée, la lumière y est une sculpture vivante, en même temps qu'un appel à l'élévation qui forcent à la réflexion sur le destin humain.
Du grand art , insuffisamment connu et apprécié !
Texte de Philippe Caron
L'intérieur de l'église de Prouville: l'échelle de Jacob derrière l'autel et dans un vitrail, les fonts baptismaux , le chemin de croix et l'ensemble des vitraux
Eglise d'HERVILLY : des façades en marqueterie, typiquement art-déco dues à l'architecte Auguste Tranchant
Le visage souffrant du Christ sur la façade de l'église de Saint-Christ-Briost: le jour du Vendredi Saint, sculpture dessinée par l'architecte Ernest Willoqueaux
BRACHES: une peinture d'Ernest Cracco sert de Monument aux morts dans l'église Saint-Martin
CANCHY: l'adoration des bergers en papier mâché
Les peintures dans l'abside du chœur d'une petite église du Ponthieu: Wadicourt (Dompierre-sur-Authie): au centre, Jésus rencontre les disciples d'Emmaüs le lendemain de sa résurrection et de chaque côté, les évangélistes
Exceptionnel: Les 4 clés de voûte en bois dans l'église de Morvillers-Saint-Saturnin
L'église de Morvillers-Saint-Saturnin en pierre calcaire avec soubassement de silex est isolée au milieu de la plaine.
La tradition prétend que le village principal (Morvillers) a voulu ainsi se rapprocher de ses hameaux: Digeon, Charny et Etotonne.
L'église du 16e siècle nous offre une curieuse voûte en bois assez bien conservée avec quatre clés de voûte entièrement en bois qui ont gardé une bonne partie de leur polychromie: trois anges avec banderole, couronne et trompette qui font face à Dieu le Père.
Tableau d'Aubin Normand: Eglise de SAINTE-SEGREE
Aubin Normand (1814-1901)
Aubin Normand est un peintre amiénois complètement oublié. Jean de Franqueville lui consacre quelques lignes dans son discours de réception à l’académie d’Amiens, le 16 mai 1913, tome 60 des Mémoires : « Une sûreté de main étonnante, une grande habileté, une vraie science du dessin…il enseigne avec succès la miniature et l’enluminure »
La communication la plus approfondie est faite 84 ans après par Daniel Carbonnel, dans le bulletin de la SAP du 1er et 2ième trimestre 2007. Tous les aspects de son talent y sont alors mentionnés : peintre des paysages, des portraits, copiste, miniaturiste, et enlumineur, professeur d’enseignement artistique et même archéologue.
Cette photo du tableau de Sainte Sigrade dans l’église de Sainte-Segrée a pour but d’illustrer le texte de Daniel Carbonnel et de faire connaitre un peu, Aubin Normand.
Eglise Ste-Marie-Madeleine d'ACHEUX-EN-VIMEU
Dans l'église d'Acheux-en-Vimeu, la scène du calvaire est sculptée sur un panneau en bois. La Vierge et Marie-Madeleine sont au pied de la croix. L'absence de saint Jean s'expliquerait, d'après Jacques Foucart, par la mutilation du panneau.
A l'origine, ce tableau se trouvait dans l'église de Saint-Valéry-sur-Somme et on ignore les circonstances qui l'ont amené dans cette église du Vimeu au début du 19e siècle.
Il est attribué à Germain Henry, auteur également des anges adorateurs de l'église de Revelles (ci-dessous). Ce sculpteur, quasiment inconnu, a été le compagnon du grand sculpteur amiénois: Jean-Baptiste Dupuis (1698-1780).
Source: bulletin de la SEA,1984, article de Jacques Foucart
Pierre gravée sortie des ruines de l'église Saint-Médard détruite d'ETERPIGNY, en 1915.
Eglise Saint-Médard d'Eterpigny
La pierre gravée au trait, classée en 1999, se trouve aujourd'hui au-dessus des fonts baptismaux. Elle provient de l'ancienne église. Sa découverte a été faite lors de la reconstruction de l'église, en 1925. Recouverte d'un enduit, personne ne l'avait jamais vue et on suppose qu'elle remonte à la construction de la première église. (15e; 16e siècle).
Les noms des saints qu'elle représente sont parfaitement lisibles. De gauche à droite:
- Saint Fursy: né en Irlande vers 567 et mort à Mézerolles vers 648, patron de la ville de Péronne. La tradition affirme que sa dépouille fut déposée sur un chariot attelé de deux bœufs, qui sont précisément les attributs du saint.
- Saint Faber est le saint patron du Sacré-Cœur à Boho (Irlande du Nord).Il est souvent accompagné d'un cerf porteur des livres sacrés.
- Saint Druon, est né à Epinoy dans le Pas-de-Calais, en 1118 et c'est le patron des bergers. Il passe sa vie, reclus dans l'église de Sebourg où il avait un local à sa disposition
Eglise de l'Assomption de la Ste Vierge à AUMÂTRE
Eglise d'Aumâtre
Sur une photo du début du siècle, publiée dans la PMH de Picardie, tome 1, les deux statues de la façade n'existaient pas. Elles ont donc été posées après 1900, à une époque où les curés étaient maître d'œuvre. Le téléobjectif nous donne le détail des vêtements des personnages. Ce ne sont pas des saints. La position de leurs épées nous fait plutôt penser à des croisés ou à des chevaliers du Temple. Le curé de l'époque aurait-il récupéré ces statues dans la chapelle des Templiers d'Ecoreau, distante seulement de 3km? Cette chapelle, aujourd'hui complètement ruinée était encore debout en 1900. Nous sommes ici sur le territoire de la commanderie des Templiers de Oisemont et l'hypothèse d'une statue templière, qu'elle soit d'Ecoreau ou d'ailleurs est séduisante.
BEAUVAL: sculptures des quatre évangélistes sur la façade de l'église
Beauval
Les architectes Victor et Paul Delefortrie se sont spécialisés dans la construction d’églises néogothiques de la fin du 19e siècle jusqu’au début du 20e.
Quelques-unes de leurs constructions comportent sur les façades des sculptures de saints. C’est le cas à Flesselles, à Fleury et à l’église Sainte-Anne d’Amiens.
A Beauval, les architectes font appel à Victor Bariller, sculpteur à Angers. Pour observer ces sculptures qui représentent les évangélistes, il faut lever les yeux très haut. Un téléobjectif est nécessaire pour les identifier. On aperçoit alors, sculptés sur les socles, les différents attributs. Ce sont de gauche à droite, saint Marc avec une tête de lion, un visage d’ange pour saint Matthieu,; le bec de l’aigle pour saint Jean et une tête de bœuf pour saint Luc.
BREUIL: une belle église de la première reconstruction
L’église de Breuil entièrement détruite pendant la première guerre a été reconstruite en 1922 par l’architecte Louis Verdier de Roye dans un style néo-roman.
De chaque côté du portail protégé par un auvent recouvert d’ardoises, ont pris place les statues en mosaïque de saint Firmin et de saint Clair, œuvres de Jean Gaudin.
Une frise en dent de scie entoure la rosace surmontée d’une mandorle, figure géométrique en forme d’ovale.
BREUIL
Sculpture sur la façade : Christ en majesté dans sa mandorle avec cette inscription :
PAX INTRANTIBUS SALUS EXEUNTIBUS, que l’on peut traduire ainsi :
Paix pour ceux qui entrent
Salut pour ceux qui sortent
Le Christ dans une mandorle sur le tympan de la porte de l'église a valeur de symbole. C’est le passage des vivants du monde terrestre au monde céleste. La mandorle est souvent utilisée pour exprimer un passage ou une porte.
GUYENCOURT-SUR-NOYE: un baldaquin exceptionnel
Sous le baldaquin, figurent les quatre évangélistes représentés avec leurs attributs,
encadrés par des anges.
La particularité de l'église de FLEURY: 6 statues ornent la base du clocher
Les trésors de l'Eglise Saint-Pierre de FIEFFES: sa poutre de gloire, son monument aux morts, ses statues de saint Pierre et de la Vierge à l'Enfant, ses fonts baptismaux, son lutrin
Eglise Saint-Etienne de THOIX: ses tableaux, son lutrin, son tabernacle, ses fonts baptismaux
Abbatiale de SAINT-RIQUIER
Tableau de Louis Ducornet. peintre né sans bras et qui se servait de ses pieds pour réaliser ses toiles.
"L'apparition de la sainte Vierge à sainte Philomène" est une œuvre datée de 1847. On peut l'admirer dans l'abbatiale de Saint-Riquier.
Eglise de BRAILLY-CORNEHOTTE
EGLISE DE FONTAINE-SUR-SOMME
BOUILLANCOURT-SOUS-MIANNAY (MOYENNEVILLE)
Bouillancourt-sous-Miannay
Les belles charpentes des églises du Vimeu. On remarque l'inscription teintée de mots picards sur la poutre qui séparait la nef du chœur:
" en l'an 1519, le côble (comble) chi fut fait tout neu par Jean Janet"
VIERGE DE PITIE ET LE MONUMENT AUX MORTS DE L'EGLISE D'ETELFAY
La Vierge de Pitié de l'église Saint-Martin d'Etelfay
Entre la mise au tombeau et la crucifixion, se situe une scène où le corps du Christ est déposé sur les genoux de la Vierge assise au pied de la croix. Marie contemple une dernière fois son fils. On donne à ce groupe, le nom de Vierge de Pitié ou de Pietà en italien.
La Vierge de Pitié d’Etelfay, dont on ne connait pas le sculpteur, est du 16e siècle et a été classée, en 1944. Elle a été curieusement réemployée dans le monument aux morts de la paroisse vers 1925 et sa présence est surprenante. Cependant, en la plaçant au milieu du monument, on lui donne le rôle qui correspond exactement à sa signification profonde : une mère à qui on vient de tuer le fils et sa présence est naturellement très symbolique
Article de Christine Debrie- Bulletin de la SAP (2e trimestre 1977)
Juillet 2016- Dans cette période où le besoin de Paix est immense, je partage avec vous la sérénité, le regard , la douceur et la lumière de cette Vierge de pierre.
Saint-Valery-sur-Somme
Dans la chapelle des fonts baptismaux, on remarque un triptyque daté de 1613 qui a été classé en mai 1907.
De gauche à droite : le baptême de Jésus-Christ, le Christ en croix avec la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine et la décollation de saint Jean-Baptiste
Ces trois tableaux, écrit Ernest Prarond, dans l’Histoire de cinq villes paraissent être des œuvres d’un contemporain de Quentin Varin (l’un des maîtres de Nicolas Poussin).
D’après le docteur Ravin, ces peintures auraient servi de retable à l’autel d’une des chapelles absidales, consacré à Saint-Valery dans l’église de l’abbaye.
« le Pays du Vimeu » par Roger Rodière et Philippe Des Forts
Statues de Saint Michel- Eglise Saint-Michel de Quesnoy-sur-Airaines et Collégiale Saint-Vulfran Abbeville
Analogie entre deux représentations de Saint-Michel dans l’église de Quesnoy-sur-Airaines (qui a pour vocable saint Michel) et dans la collégiale Saint-Vulfran d’Abbeville.
Saint Michel est représenté de la même manière dans les deux groupes de pierre : il terrasse le diable qui revêt la forme d’un dragon. Armé d’un glaive, l’archange pèse des hommes nus dans une balance.
Le groupe de Quesnoy-sur-Airaines date du 16e siècle et a été classé, le 2 décembre 1909. La similitude entre les deux groupes est frappante. On peut supposer, que Louis Duthoit, auteur du groupe d’Abbeville en 1848, connaissait cette œuvre et s'en serait inspiré.
Église Saint-Martin d'Aigneville
Aigneville- Eglise Saint-Martin
Ce tableau naïf de la Nativité, reproduit par Régine André a trouvé sa place dans cette belle église édifiée du 11e au 16e siècle.
Eglise Notre-Dame de l'Assomption: la Neuville-sous-Corbie
Eglise Notre-Dame de l'Assomption à la Neuville-sous-Corbie
Ce bas-relief en pierre est encastré dans le mur près du portail. Il appartient à la fin du XVIe siècle et représente la Sainte famille dans la grotte de Bethléem. Au premier plan, Marie se repose. Ses jambes sont allongées et un coussin soutient sa tête. Elle pose sa main gauche sur l’Enfant-Jésus, couché dans un râtelier. Au-dessus, on aperçoit les têtes de l’âne et du bœuf. L’enfant introduit les doigts de sa main droite dans les naseaux de bœuf. Vis-à-vis de la Vierge, est assis saint Joseph pourvu d’une longue barbe bouclée, coiffé d’un chapeau à petits bords. Appuyé sur le bâton qu’il a placé entre ses jambes, il semble contempler Marie. Toute la scène est abritée sous trois arcades trilobées.
PMH, tome 1, p. 478
Varennes-en-Croix
Ce groupe en bois polychrome représente le Christ, faisant son entrée triomphale à Jérusalem. Autrefois, le groupe mis sur roulettes était emmené en procession le jour des Rameaux. Appelé couramment : « Ch’ bon Diu à beudets », il est sculpté grandeur nature et en trois dimensions, à partir de trois blocs de chêne et pèse environ 400 kilos. Il fut sculpté en 1662 et probablement donné à l’abbaye de Douay à Clairfay (dépendance de Léalvillers), en 1670. En 1790, pendant la Révolution, les biens de l’Abbaye sont vendus et la paroisse de Varennes récupère le groupe. Selon la légende, quatre chevaux attelés par les habitants de Léalvillers n’ont pas réussi à l’emmener; alors que Baptiste de la paroisse de Varennes le transporte facilement à l’église du village à l’aide d’une charrette trainée par un âne.
Ce groupe, classé Monument Historique depuis le 3 septembre 1979, est exceptionnel, car il est le seul à comporter un ânon. (Histoire de Varennes-en-Croix-1996 et Ch' Lanchron N° 71-72)
EGLISE SAINT-PIERRE DE MAILLY-MAILLET
L'église Saint-Pierre de Mailly-Maillet
Construite au tout début du 16e siècle par l’épouse de Jean III, l’église de Mailly-Maillet remplace une chapelle castrale. De cette période, il ne reste que l’exceptionnelle façade qui est un véritable chef d’œuvre de sculpture, et
on peut se féliciter que cette merveille classée monument historique soit
parvenue jusqu’à nous.
En haut de la façade, un bas-relief, partagé en deux représente à gauche l’expulsion d’Adam et Eve du Paradis et à droite Adam et Eve gagnent leur « pain à la sueur de leur front ». Caïn et Abel sont représentés en train de jouer et une
autre scène nous montre le meurtre de Caïn. Dans la partie la plus reculée du
bas-relief, on construit la tour de Babel.
A gauche du portail, se trouve l’oratoire d’Isabeau d’Ailly. Restauré par Caudron, en 1844, il fut consolidé par Louis Duthoit quelques années après.
Source : Mailly et ses Seigneurs par l’abbé J.Gosselin-1876
Une curiosité: Saint-Victorin dans l'église de Rubempré devant le maître-Autel
Saint Victorin est l'un de ces nombreux martyrs des premiers temps chrétiens retrouvés dans les catacombes romaines au 19e siècle. Ses reliques, inventées en 1842 et enfermées dans une effigie de cire donnant l'illusion du réel, furent solennellement installées dans l'église de Rubempré le 14 mai 1846 par l'évêque d'Amiens Mgr Mioland. Cette translation avait été obtenue en 1845 par un enfant de Rubempré, le jésuite Côme-Auguste Lartigue. Jusque vers 1958, la statue de saint Victorin était portée en procession dans le village le jour de la fête du saint, le dimanche précédant l’Ascension.
Saint Victorin est représenté par une statue de cire habillée de vêtements à l'antique : tunique de satin blanc, manteau de velours rouge. Le saint est couché sur un matelas et un oreiller en drap d'argent. Il est entouré de fleurs en métal.
(Base Palissy)