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LE PATRIMOINE INSOLITE
de I à R
Statues, plaques, enseignes, arbres, monuments
Le patrimoine insolite est d'abord celui qui éveille la curiosité et qui n'est pas répertorié.
On peut prendre l'exemple de la colonne de brique qui représente un point géodésique.
Si beaucoup de ces colonnes ont disparu, il en exite encore une petite dizaine que nous avons plaisir à rechercher.
Le but de cette page est de recenser tout ce patrimoine dont on ne sait pas toujours dire le nom.
Tout le monde peut enrichir cette page en transmettant ses trouvailles à:
Richesses en Somme
André Guerville
13, rue Clemenceau
80600 Doullens ou par
email à: andreguerville@free.fr
Irles
Dans les petits villages du Santerre, des bacs avaient été installés pour abreuver le bétail. Celui de Irles a été transformé en bac à fleurs et a gardé son attirail avec pompe et robinet.
Entre Amiens et Corbie sur le véloroute de la Vallée de la Somme
N'hésitez pas à faire les 5km pour vous rafraîchir.
Merci à Philippe Renault de Ham
Lanches- Église Saint-Christophe
Pourquoi ce blason de la famille de Créqui a-t-il été posé à l'envers?
LA NEUVILLE-LES-BRAY
La Neuville-les-Bray : la chaire
A l’intérieur de la cuve de cette chaire, on note cette inscription que nous reproduisons fidèlement :
« Felix Bassin, ancien jurez de la communauté des Maitre Vannier Quinqualierre de Paris a donné cette chaire à sa dite communauté, en l’an 1710, le tout à la gloire de Dieu »
Jean-Pierre Mirey, historien local, ajoute : « Les vanniers appréciaient la culture des roseaux dans la Somme. Une exploitation se trouvait dans les marais de la Neuville, à hauteur de Froissy.
Sur internet, on apprend qu’un Félix Bassin, vannier et quincailler, marié avec Marie-Anne Lahaye est décédé le 30 août 1731
Lawarde-Mauger-l'Hortoy
Au premier abord, cette pierre datée de 1944 décorée de palmes, nous a fait penser à la libération du village avec le départ des allemands. Il n'en est rien. C'est tout simplement la construction d'un puits, qui à l'époque était doté d'un robinet et d'une pompe pour alimenter les tonnes à eau des cultivateurs.
Merci à Thérèse Flamant, maire du village et à Philippe et Jocelyne Monchaux qui nous ont fait parvenir cette photo.
Le Crotoy
Ces boulets du Moyen-Age sont d'un diamètre d'au-moins 30 cm à 40 cm et leur présence en haut des murailles du vieux château en ruines reste un mystère.
L'ETOILE- Au bord de la Somme: borne ou bitte d'amarrage
Nous sommes ici aux Moulins Bleus à l'Etoile, et la borne d'amarrage est la seule que nous ayons rencontrée sur les bords de la Somme, datant de l'époque de la filature exploitée par "Saint-Frères" de 1883 jusqu'à sa fermeture en 1978. Le quai ci-dessous (ce qu'il en reste) permettait l'accostage des péniches et l'acheminement des marchandises s'en trouvait ainsi facilité.
L'Etoile, mon village" par Jacky Hérouart
Lihons (canton de Chaulnes)
Sur le point le plus élevé du territoire, les Allemands ont érigé, en 1941, un pylône en béton destiné à leurs communications téléphoniques. Et plus de 60 ans après, ce pylône aussi haut qu'une éolienne, est toujours en place.
Long, 9 rue Saint-Antoine
Nous avions imaginé, à tort, que cette grande boîte, près du salon de coiffure, était une boîte à lettres. Lionel Bacquet, qui connaît tous les recoins de son village est venu à notre secours:
"Il y a une trentaine d'années (vers 1980), le salon de coiffure était une charcuterie... et son propriétaire, Monsieur Serge Pecquet faisait rôtir des poulets dans ce curieux appareil... cela sentait bon le samedi et le dimanche, lorsque l'on passait dans la rue".
Au milieu du rond-point du petit village de Longavesnes (canton de Roisel), on trouve ce puits de la reconstruction. Flanqué de part et d'autre de roues de charrette, il marque pour les habitants le souvenir de la "corvée du puits", l'époque où il fallait s'y rendre chaque jour, pour puiser l'eau potable.
Vous retrouverez cette photo de rond-point dans le livre
"L'eau et son patrimoine en Pays de Somme" , paru en septembre 2012
LONGPRE-LES-CORPS-SAINTS
Ce petit blockhaus est à rapprocher de celui de Tincourt-Boucly (à voir sur une autre page) Il a été construit par les allemands lors de la seconde guerre mondiale. Il pouvait abriter une seule personne dont le rôle était de surveiller la voie de chemin de fer toute proche.
Envoi de Jacques Fouré ainsi que les photos qui suivent
Merci à Jacques Fouré
LONGUEAU
Longueau, la cité des cheminots
Un locotracteur utilisé pour les manœuvres internes de la gare a pris place au milieu du rond-point qui mène au centre commercial tout proche, ce qui ne manque pas de surprendre l'automobiliste de passage.
Précisions d'Alain Choquet, ancien chef de dépôt
Longueau, rue Jean Jaurès.
Cette horloge insolite a été réalisée par un cheminot dans les années 60 et a été fixée sur la façade d’une maison jumelée à Longueau. Constituée par le soleil d’une scie circulaire, elle affronte le vent et la pluie depuis plus de 50 ans.
Cet objet qui sert à couper le bois de chauffe est appelé "soleil". Les dents de la scie circulaire qui mordent le temps sont bien tournées dans le sens des aiguilles d'une montre. (Dominique Lemaire)
LUCHEUX
Lucheux :
L’arbre des épousailles : un tilleul tordu, tourmenté comme l’âme humaine, forme deux troncs symboliques qui s’écartent, hésitent, se ressoudent et s’enlacent amoureusement.
« Il faut pour être bien mariés
Sous l’arbre être tous deux passés.
Qui le premier passera,
Toujours le maître sera ».
Cet homme à la pipe surmonte une grille en fer à Maison-Ponthieu.
Il constitue à lui seul, un petit élément du patrimoine qui suscite la curiosité,
L'interrogation: qui l'a fabriqué, est-ce un fumeur de pipe? ll suffit bien souvent de lever les yeux pour découvrir ces petites motifs originaux.
Malpart: Plus que la croix du clocher, c'est le coq qui est insolite
Matigny- Route Nationale
Visible sur la droite de la route qui va de Péronne à Ham, cette ouverture dans le pignon d'un ancien hangar agricole a suscité notre curiosité. Il s'agit simplement d'une trappe que le cultivateur actionnait par un système ingénieux constitué d'une roue dentée, d'une chaîne et d'une courroie. Cette ouverture était destinée au passage des sacs de blé qui allaient directement dans la remorque.
Mesnil-Saint-Georges
Ce qui est insolite sur cette photo, c'est la présence des fours qui servaient à cuire les briques, il y a plus d'un siècle. La haute cheminée, immense point d'exclamation dans le ciel, existe toujours à quelques kilomètres de Montdidier
Merci à Rémy Godbert
MOLLIENS-AU-BOIS
Bibliographie:
"Monographie de Molliens-au-Bois" par Ernest Héren, instituteur, né et inhumé à Molliens (1871-1937)
"Histoire du grès et de la gresserie en Picardie" par Ernest Héren.
Molliens-au-Bois:
Dans ce superbe village aux portes d'Amiens, on trouve sur les trottoirs herbeux, un remarquable alignement de blocs de grès, pour rappeler les carrières qui existaient autrefois sur les hauteurs du village. On a recensé pour le 19° siècle plus de 70 gressiers, dont plusieurs sont inhumés dans le cimetière et portent sur leur tombe les instruments de leur métier.
Le grès est présent aussi dans les chasse-roues des habitations, sur la margelle du puits et sur la clé de voûte du pont daté de 1786.
MONSURES: Quand le presbytère se transforme en mairie et garde sa croix au sommet de la porte d'entrée et une vue sur l'église.
Montonvillers
L'église Saint-Antoine de Montonvillers, construite en pierre calcaire sur un soubassement en grès, voit sa façade surmontée d' un clocher d'ardoise.
Son originalité: cette église abrite un puits sous une tour quadrangulaire accolée à l'édifice. La petite porte que l'on voit au centre la photo servait d'accès au puits.
Namps-au-Val (commune de Namps-Maisnil)
Eglise de Naours: la légende de Saint-Georges sculptée sur un chapiteau
La légende de Saint-Georges
« Un jour, Georges arriva dans une ville de la Libye nommée Silène. Or, dans un étang voisin de la ville habitait un dragon effroyable qui, maintes fois, avait mis en déroute la foule armée contre lui. Parfois, il s'approchait des murs et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée. Pour apaiser la fureur de ce monstre et l'empêcher d'anéantir la ville entière, les habitants lui offraient, chaque jour, deux brebis. Mais bientôt le nombre de brebis se trouva si réduit que force fut aux habitants de tirer au sort une créature humaine et aucune famille ne fut exceptée de ce choix. Et déjà, presque tous les jeunes gens de la ville avaient été dévorés lorque, le jour de l'arrivée de saint Georges, le sort désigna pour victime, la fille unique du roi.
Vêtue d'une robe de mariée, attachée à un rocher aux marches de la ville, la princesse attend donc la mort. Georges pose d'abord une condition avant d'en finir avec le monstre: Il ne tuera le dragon que si le peuple se convertit au christianisme. Contraint, le peuple se soumet à cette demande et on baptisa quinze mille habitants sur le champ. Alors que, dans la légende orientale, Georges terrasse tout simplement le dragon avec sa lance (parfois avec son épée) comme tout légionnaire romain qui se respecte, dans la Légende dorée, l'arme de l'exploit est un signe de croix :
...Le dragon souleva sa tête au-dessus de l'étang et Saint Georges, après être monté sur son cheval et s'être muni du signe de la croix, assaillit bravement le dragon qui s'avance vers lui. Il brandit haut sa lance, fit au monstre une blessure qui le renverse sur le sol. Et le saint dit à la princesse: "Mon enfant, ne crains rien et lance ta ceinture autour du cou du monstre!" La princesse fit ainsi et le dragon, se redressant, se mit à la suivre comme un petit chien qu'on mènerait en laisse.
Wikipédia
Neuilly l'Hôpital
A quoi peut bien servir cette boîte, haute de 60 cm, fixée sous le porche de l'église de Neuilly l'Hôpital?
Pour faire tinter les cloches, le sonneur prenait place sous le porche où se trouvaient les cordes. Ensuite, pour laisser passer les paroissiens, les cordes étaient emprisonnées dans cette boîte fermée à clé. Avec l'électrification des cloches, les cordes ont disparu, mais la boîte est restée.
Noyelles-sur-Mer
Une aire de pique-nique a été établie par la commune de Noyelles-sur-Mer, à la sortie du village, en se dirigeant vers Ponthoile, le long de la rivière le Dien.
Cette table de pique-nique en pierre est originale. Il est établi que la pierre provient de l'ancien château disparu depuis longtemps.
Le cimetière chinois de Nolette (Noyelles-sur-Mer)
Au cimetière chinois de Nolette, le graveur a redonné vie au travailleur chinois décédé en 1920
Merci à Christiane Sellez
OFFIGNIES dans la grande rue: puits insolite incorporé dans la façade de la maison
OISEMONT: entrée de la communauté de communes
Quelle allégorie représente ce masque en céramique à Oisemont dans le cercle rouge de cette porte d'entrée?
Oisemont- Face à la Mairie
En plein centre du bourg, se dresse une élégante cheminée de château à double usage. Sa première fonction est de laisser passer la fumée et accessoirement, elle sert aussi de perchoir aux pigeons de passage.
OMIECOURT: nouveau panneau routier
Une trouvaille dans les souterrains de Poix-de-Picardie
Ce réchaud portatif, retrouvé dans les souterrains de Poix-de-Picardie, a été présenté sous forme d’énigme dans la revue d’histoire locale : « Le Pays de Poix,
n°39, octobre 2015 ». Il faisait partie du paquetage des soldats allemands qui s’en servaient pour réchauffer leur gamelle.
On distingue parfaitement, la marque allemande « Esbit » et le « Hier Aufklappen », (ouvrir ici). Sur la photo d’ensemble du réchaud, on observe la plaque en fonte qui recevait les blocs d’alcool à brûler.
Merci à Jean-Claude Robert, Frédéric Brulin et Lionel Dufieux
Poix-de-Picardie- Eglise St-Denis du XVI° siècle
Au milieu de l'église, sur l'autel de facture moderne où les chrétiens consacrent l'Eucharistie sous la forme du pain et du vin pour rappeler le sacrifice du corps et du sang du Christ, une plaque de cuivre repoussé illustre la Cène, dernier repas pris par Jésus avec ses apôtres. Ici l'insolite réside dans le fait que 13 apôtres soient représentés.
Au cours des siècles, dans les évocations de la Cène, et en particulier le chef-d'oeuvre de Léonard de Vinci, l'énigme est souvent de savoir si on a peint Jean sous les traits d'un éphèbe efféminé, ou Marie-Madeleine, mais les apôtres sont toujours au nombre de 12.
L'artiste moderne a résolu le problème a sa manière en faisant figurer un treizième apôtre qui n'est autre que Marie-Madeleine...
Poix-de-Picardie: route d'Aumale
La clochette des trépassés- Eglise de Pont-de-Metz
Comme l'inscription l'indique, cette clochette a été offerte, en 1676, par Messire Boistel, curé de Pont-de-Metz. Cette clochette destinée à être sonnée à la main est sans doute une "cloche des Trépassés".
D'une hauteur de 24cm et d'un diamètre de 13cm, elle pèse 1,6kg. Les deux petites rosaces et les initiales P.C. indiquent que cette clochette sort des ateliers des Cavillier, fondeur de cloches à Carrépuis.
Une clochette dans chaque main, le clocheteur passait chaque nuit dans les rues et recommandait les trépassés à tous les vivants avec ce refrain:
"Réveillez vous gens qui dormez!
Priez Dieu pour les Trépassés"
Il annonçait aussi la procession lors de l'enterrement, allait aux carrefours du village annoncer et recommander le défunt aux prières des habitants. Il était vêtu d'une tunique rouge ou verte, brodée de fils d'or. Dans le dos, figuraient deux branches de laurier brodées autour du mot: "Charité"'. Le clocheteur était un personnage qui faisait partie des traditions et des usages populaires en Picardie.
Aujourd'hui, la clochette qui se trouve à la porte de la sacristie, annonce les offices.
Source: bulletin de la SAP, tome 39, p.70 et "Une balade dans Pont-de-Metz" par Daniel Junghans (1989)
"Le Clocheteur", par Alcius Ledieu- 1910
Quend
Un pot de cheminée comme un épi de faîtage et qui sert en même temps de décoration
Querrieu- Eglise St-Gervais et St-Protais
L’obit est la messe anniversaire du défunt, qui a donné à la paroisse une somme d’argent, avant sa mort ou par testament, pour célébrer des messes destinées au repos de son âme. Ces messes sont aussi appelées : « fondations ».
L’obituaire est le calendrier de ces messes anniversaires, souvent rédigé sur un cahier. L’église de Querrieu a gardé ce calendrier peint sur une planche de bois fixée au fond de l’église : une petite page d’histoire locale.
Les obits sont à trois ou neuf leçons selon le nombre de psaumes chantés lors de l’office des morts.
Rainneville: une œuvre de Dany Floret
Ramburelles (canton de Gamaches)
Le choeur de l'église de Ramburelles dédiée à la Nativité de la Ste-Vierge est du 16° siècle, mais la nef est bien antérieure, comme le précise Darsy, dans son histoire du canton de Gamaches.
Cette croix processionnelle sculptée en relief à l'entrée de l'église a huit siècles d'existence.
Les étranges cheminées du château de la" belle au bois dormant" à Regnière-Ecluse
Ribeauville (commune de St Valery)
RIBEMONT-SUR-ANCRE: la pietà du clocher
ROSIERES-EN-SANTERRE
Rosières-en-Santerre
En 1954, Joseph Archepel, maître-verrier charge ses ouvriers
de réinstaller dans l’église de Rosières-en-Santerre les vitraux détruits
pendant la seconde guerre mondiale. A l’heure de la pose, régulièrement les
ouvriers se rendent au café, face à l’église et jouent au 4, 2 1. Lors d’une
visite du chantier, le maître-verrier les surprend au café et leur tient ce
langage : « comme vous aimez ce jeu de dés, je vais vous demander de
faire figurer les chiffes de ce jeu au-dessus du vitrail de la descente de
croix. Dans l’ellipse figurent les instruments de la Passion du Christ ;
les clous de la croix, la couronne de Jésus et les dés qui ont servi pour le
tirage au sort de la tunique de Jésus. Sur chaque dé, vous ajouterez les
chiffres de votre jeu.
Quand Mgr l’évêque René Stourm vient bénir l’église, en1955, les curés de la paroisse croient faire plaisir à l’évêque en leur montrant le vitrail avec les chiffres du jeu. Arguant du fait que les soldats romains ont bien joué aux dés pour se partager la tunique de Jésus (évangile selon Saint Jean, 19-(23-24), les curés n’ont pas obéi à l’évêque et le « 4 2 1 » est toujours en place.
Roye
Le terrain du Jeu de Paume de ROYE a été aménagé dans les fossés des remparts entre les deux guerres.
Subsistent aujourd’hui les deux raquettes croisées, sculptées sur les piliers de l’entrée.
A Rubempré, une manière discrète de saluer la victoire des "Bleus" dans la coupe du monde de football 2018: les étoiles bleu, blanc et rouge et deux autres étoiles supplémentaires pour les deux victoires de 1998 et de l'an 2000.
Merci à Lionel Joly