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Berneuil et Humbercourt

1886 : promulgation des premières grandes lois d’assistance aux personnes. Les mendiants, les vagabonds et les sans-abris sont regroupés dans une seule catégorie : les pauvres. Il est recommandé dans toutes les communes du monde rural de mettre à la disposition de cette catégorie de personnes, un asile de nuit. C’est ce qui est fait à Berneuil et à Humbercourt en cette fin du 19° siècle. A l’intérieur, ces petites maisons de brique avec une simple paillasse, une chaise et une table, servaient d’asile de nuit. Et ces abris, qui sont devenus des entrepôts pour les communes, sont  toujours là, en 2022. 

Les muches (1) de Hiermont présentent un intérêt historique et archéologique. Ce sont des souterrains creusés par la population locale afin de se réfugier durant les périodes de conflits.

A l'entrée du souterrain, la rampe de 25 mètres de long est maçonnée en pierre taillée et voûtée en redents avec des arceaux superposés.

Elles abritent aujourd’hui plusieurs espèces de chauves-souris, protégées.

(1) Une muche est un mot picard qui signifie cachette

Si la parcelle qu'occupe cette petite ferme n'a pas été modifiée depuis le plan cadastral de 1833 (parcelle D1 514), l'implantation des bâtiments a bien évolué. À cette époque, l'ensemble appartient à Célestin Dècle, ménager, et comprend un logis, aligné sur la rue Cayet (actuelle rue Rabaëlle) et deux petits bâtiments de plan massé bordant la cour du côté de l'actuelle ruelle du Cayet, et une cour. Selon la matrice des propriétés foncières, l'ensemble appartient ensuite à François Dècle, manouvrier, qui fait construire un nouveau bâtiment (nouveau logis ?), en 1843, et déclasser l'ancien en bâtiment rural, en 1862. Dans les recensements de 1851 et de 1872, François Dècle se déclare écangueur.

Hyacinthe Dècle, ménager, est propriétaire après cette date, tandis que dans le recensement de population de 1881, il s'agit d'Edouard Dècle, marchand de lin, ancien débitant installé rue de l'Eglise en 1872.

Les bâtiments actuels, construits en pan de bois et torchis, peuvent être datés du milieu du 19e siècle, et correspondraient alors aux changements mentionnés.

La datation est étayée par la présence en bordure de cour d'un séchoir à chanvre, petit bâtiment pourvu d'une cheminée de chauffage, qui était utilisé dans la dernière étape du rouissage de la plante. Cet élément est lié à l'artisanat textile très répandu à Canaples à cette époque, et montre que les étapes ingrates du traitement des fibres, tels que le rouissage et le séchage, étaient effectuées par des ménagers ou manouvriers.              Source:  Inventaire des Hauts de France

On pense que ce manège  abritait un puits dont la manivelle était actionnée par des chevaux.

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