---------MOULINS A VENT-------
-------EN PAYS DE SOMME------
Bibliographie:
Revue N° 16 de la Section Patrimoine du CIS d'Hallencourt: "Les Moulins"
CIS: Centre d'Initiation Sportive qui regroupe plusieurs associations
Les moulins à vent du canton d'Acheux-en-Amiénois par Joseph Caulle- Almanach de l'Authie-1893
Le moulin en pierre de BUSSUS-BUSSUEL
Bussus-Bussuel
Le moulin Vaillant-Tellier situé près de la chapelle d'Hémimont date du 17° siècle. La tour avec son soubassement en damier a retrouvé son toit en 2007 et ses ailes en 2023 grâce à une poignée de passionnés réunis en association. Dès le moindre souffle de vent, les ailes se mettent en branle sans bruit.
Vous pouvez consulter le site de Bussus-Bussuel, pour connaitre les détails historiques.
Le moulin à vent de RAINCHEVAL
Raincheval.
A la sortie du village sur la route de Pas-en-Artois, à gauche de la route quand on se dirige sur Amiens.
La Tour de pierre calcaire est encore en assez bon état sauf le deuxième étage. Le moulin, qui possède à l'intérieur son mécanisme à deux paires de meules, date de 1729.
Un bail signé le 29 décembre 1836 nous montre le détail de la location entre le propriétaire: Joseph, Jean-Baptiste Herbet qui avait donné mandat à un régisseur, Jacques François Bourdon et les deux meuniers: Jacques Choquet et Jean-Pierre d'Heilly.
NAOURS: Le moulin de Stavele a retrouvé une nouvelle vie- Photos: Annie Blondel
Après avoir été restauré dans l'Aube, le moulin a retrouvé ses ailes.
Un retraité bénévole s'exerce au dur métier de meunier et transporte les sacs de blé à l'étage.
Ces 20 photos de moulins ont été prises entre 1929 et 1932 par Théo Forestier, photographe à Amiens. Elles sont d'autant plus intéressantes que la plupart de ces moulins ont disparu. Seuls subsitent, en 2012, la tour de Raincheval, les moulins d'Eaucourt et de Mons-Boubert qui viennent d'être restaurés.
Mons-Boubert:
Le moulin chargé d’histoire a retrouvé son toit en ce début d’année 2012.
Cette tour de moulin à vent a son soubassement en damier. Une fâcheuse restauration a transformé une porte en fenêtre. Une statue dans une niche depuis longtemps disparue était censée le protéger. Ses deux meules monolithes sont appuyées contre la tour.
Robert et France Devismes, dans "Mons-Boubert, mon village (1996)", écrivent: "Pendant la guerre 1939-1945, le toit fut détruit par notre artillerie pour faire fuir les Allemands qui s'en servaient comme poste de guet. Quoique diminué en hauteur, il mesure encore presque 7 mètres de haut. La largeur des murs est de 1,30 mètre et le diamètre intérieur est de 4,6 mètres".
Il fut habité avant la seconde guerre, par le docteur Hélot de St-Valery-sur-Somme qui l'avait acheté pour y faire sa résidence de vacances. Il avait fait recouvrir le moulin d'un toit de paille.
La tradition orale rapporte que ce moulin date de la guerre de cent ans et qu'un souterrain communique entre le moulin et le château construit quelque part dans les pâtures voisines de la rue du château. Pour la petite histoire, notons que l'avant-dernier meunier s'appelait Achille-Jean-Baptiste Lejeune, grand père de Max Lejeune, ministre et député-maire d'Abbeville. Le dernier meunier, décédé en 1923, s'appelait, Joseph Testu, et à partir de cette date, le moulin n'a plus fonctionné.
C'est au pied du moulin de Monsboubert que Philippe le Bon, duc de Bourgogne, aurait été nommé chevalier en 1421, par Jean de Luxembourg, le matin même d'une furieuse bataille entre les troupes du dauphin Charles et les Bourguignons. Le moulin de Mons serait-il le doyen des moulins à vent picards? (Picardie Laïque, article de Crampon,1957)
Saint-Maxent:
Le moulin est classé Monument Historique, depuis 1948. Sur une poutre, est mentionnée la date de 1434. C'est le dernier moulin à pivot qui subsiste dans notre département et qui a été entièrement restauré, bien qu'il ne fonctionne plus. L'ensemble du moulin peut tourner pour orienter ses ailes vers le vent et une personne seule suffit à le diriger grâce à une longue queue en bois située à l'arrière du moulin. A l'intérieur, figurent des inscriptions des anciens charpentiers qui ont gravé leurs noms et les dates des réparations. A l'entrée du premier étage à gauche: "Antoine Aupais. 1737", au 2° étage sur le rouet est inscrit: "Celui qui m'a fait s'appelle Pierre Sergeant de Saint Maulvies. 1739".
Cinq moulins dans la Somme ont retrouvé leurs ailes: Eaucourt; Frucourt, Candas, Naours et Bussus-Bussuel
Eaucourt:
Cette tour de pierre du XIVe siècle, appelée le moulin Guidon, est propriété de la commune. En 1932, il avait failli être restauré par son propriétaire, le vicomte de Cossette, décédé avant de mettre son projet à exécution. Le premier moulin de pierre qui a retrouvé ses ailes. La tour de 7,35 mètres a été restaurée avec la pose du toit en juin 2002. Le toit qui pèse 20 tonnes a d'abord été monté en Belgique avant de venir coiffer le moulin, le 29 juin 2002, tandis que les ailes apparaissaient le 28 août 2002.
D'où vient son nom? Il parait qu'il servait de guide aux bateaux qui entraient dans le port de la Manche. Par temps très clair, on aperçoit d'un côté la mer et de l'autre la flèche de la cathédrale d'Amiens. Laissé à l'abandon vers 1930, sa réhabilitation est à l'initiative de l'association des Anciens Elèves d'Eaucourt, qui ont réussi à décider la municipalité à entreprendre sa restauration. Henri Sannier, maire de la commune, a conduit ce projet jusqu'à son terme. (Guide des Moulins)
Frucourt:
Ce moulin fortifié est unique en France. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, depuis 1931. Ses murailles très épaisses sont entièrement en briques cuites au bois. On note cinq retraits qui diminuent graduellement le diamètre de la tour Ses portes étaient surmontées de mâchicoulis. Construit en 1641, comme le mentionnent les briques noires vernissées sur la tour, il possède des armoiries qui ont malheureusement subi le marteau des révolutionnaires à moins que ce ne soit tout simplement l'usure du temps. Les armoiries sont celles des "de Montemer", on distingue encore quelques feuillages. Une autre pierre sert de cadran solaire . Ce moulin fortifié est le signe d'une époque où l'insécurité était grande. Il n'aurait pas résisté à une nombreuse troupe, mais il était à l'abri d' "un coup de main".
Le moulin de Candas, avant sa restauration
Candas:
Le moulin Fanchon doit son nom au dernier meunier. c'est une des dernières tours en briques et grés qui possédait une toiture d'un type rare. La tour de brique a sans doute été rehaussée, le soubassement est en grès.
Il vient d'être restauré et a retrouvé son aspect du XVIIIe siècle. La bluterie et le refroidisseur fonctionnent désormais à l'électricité. Les briques manquantes à l'intérieur correspondent aux trous faits par le plancher au XIXe siècle quand le moulin était rehaussé avec ses deux meules.
Louvencourt
La tour de pierre calcaire qui repose sur un soubassement de grès a conservé son toit recouvert d'ardoise. Il ne manque plus que les ailes. L'arbre tournant possède une tête en fonte. C'était l'un des rares moulins à trois paires de meules. La date de 1694 est inscrite en chiffre de fer au-dessus des deux portes: "16" sur le devant et "94", derrière.
Louvencourt
Comme de nombreux moulins, qu'ils soient à eau ou à vent, le moulin de Louvencourt possédait un pigeonnier. Les grains laissés par les cultivateurs suffisaient à nourrir bon nombre de pigeons, et les meuniers avaient donc de la nourriture à bon compte.
Moulins qui ont perdu leur toit et leurs ailes
Warloy-Baillon:
Ce moulin est en cours de restauration.
Le moulin de Rolmont est la dernière tour cylindrique de la Somme. La tour, qui a été rehaussée et ravaudée, est en pierre et le soubassement est en grès. Les ouvertures sont incrustées irrégulièrement.
Etinehem:
le moulin est en ruines. Une moitié de la tour, faite de moellons calcaires, subsiste encore protégée par la Vierge.
Bouchon:
Tour de pierre et soubassement en brique ainsi que les ouvertures. La pièce du rez-de-chaussée est carrée, ce qui est exceptionnel dans une tour ronde. Les murs du premier étage avaient été retaillés pour contenir deux paires de meules.
Nampont-Saint-Martin.................Nouvion-en-Ponthieu......................
Flixecourt:
Ce moulin appelé moulin Basile est en pierre avec un beau soubassement en grès. Cette tour de 1776 (la date est inscrite sur une pierre) borne l'entrée de la ville quand on vient d'Amiens sur la RN1. Il appartenait à la famille Maressal d'Abbeville. Tout près, la vieille maison du meunier était encore debout, en 1907. Compte tenu de son emplacement, il mériterait une restauration.
Dominois
Pour apercevoir cette énorme dent creuse, il vous suffit de prendre la deuxième route à droite quand vous venez d'Estruval et que vous vous dirigez vers Valloires, et là, vous êtes devant les ruines du moulin, et vous êtes récompensé par une superbe vue sur la vallée de l'Authie.
Le Moulin de Vaudricourt
Les clichés du diaporama nous ont été transmis par Françoise Lacoste, que nous remercions vivement. Le moulin de Vaudricourt, qui était encore debout en 1975, était la propriété de ses ancêtres. Le dernier meunier, Clément Deguerville, est décédé, en 1924.
.
MOULIN BASILE A FLIXECOURT
FLIXECOURT
La dent creuse est en passe de retrouver son toit (octobre 2017)
Merci à Jacques Fouré