Bibliographie:

- Communication de Madame Marie-Louise Alexandre, Mémoires de l'Académie d'Amiens (1997-2000).

- Bulletin de la SAP: "Ses funérailles", tome 16, 1886, p.10 à 14

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Place Joffre à Amiens

« Les Illustrations Picardes » sont l’œuvre majeure du sculpteur de Saint-Maulvis, qui a nécessité plusieurs années de travail : 36 personnages historiques sont représentés sur le Monument. 

Gédéon de Forceville offre son œuvre à la ville d’Amiens, en 1877. Un désaccord s’installe entre le conseil municipal et le sculpteur au sujet de l’emplacement. Aussi, Gédéon de Forceville conserva son monument qu’il installa rue Duthoit. Ce n’est que 76 ans après son décès en 1886 que cette triste histoire trouva son dénouement. En 1962, le monument quitte enfin son abri de la rue Duthoit pour être installé Place Joffre, comme l’avait souhaité le donateur de cette œuvre grandiose.

Pour faciliter la description, supposons que l'observateur soit placé dos au nord, regardant la rue Saint-Fuscien.

Sur les deux faces latérales du monument, sont inscrits 34 noms de personnages historiques de Picardie.

Les inscriptions se lisent difficilement et les photos sont volontairement contrastées. (il vous suffit de cliquer pour les agrandir)

Sur les quatre piédestaux d'angle, les quatre personnages ont leur portrait en pied:

1- Robert de Luzarches, architecte de la Cathédrale (XII^e siècle)

2- Nicolas Blasset, sculpteur (1600-1659) avec à ses pieds, une reproduction de l'Ange pleureur

3- Jean-Baptiste Delambre, astronome (1749-1822)

4- Maximilien-Sébastien Foy, général des Armées Impériales (1775-1825)

Un deuxième tour nous permet d'observer les médaillons de bronze

5- Sur le piédestal de droite est accroché le médaillon de Frédéric Sauvage, inventeur de l'application de l'hélice à la navigation (1785-1857)

6- Sur le piédestal suivant, Adrien de la Morlière, historien (vers 1560-1639)

7- Sur le piédestal principal, un bronze en l'honneur de l'Industrie

8- Sur le troisième piédestal, le médaillon de Marie de la Hotoie, supposée donatrice d'un terrain qui porte son nom

9- Sur le quatrième piédestal, Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval, général d'artillerie (1715-1789)

Un dernier tour du monument pour examiner la partie centrale:

10- Buste de bronze de Nicolas Sanson, père de la Géographie (1600-1667)

11- Au-dessus, le médaillon de marbre blanc de Claude Mellan, graveur au burin (1598-1688)

12- Buste de Saint-Geoffroy, évêque d'Amiens au XII^e siècle. Un détail nous est donné par Badin, auteur de deux causeries sur le monument, en 1903: une agrafe attachant le manteau de l'évêque porte le portrait du sculpteur, au lieu d'un empereur romain.

13- Au-dessus, le médaillon d'André Duméril, médecin et naturaliste (1774-1861)

14- Sur le 3° côté, bronze de Jacques Boucher de Perthes, archéologue, préhistorien (1788-1868)

15- Au-dessus, médaillon de Dom Martin Bouquet, bénédictin, historien (1685-1754)

16- Sur le dernier côté, buste de Vincent Voiture, littérateur (1598-1648)

17- Médaillon en marbre de Charles Alexandre, helléniste (1797-1870)

18- L'ensemble est couronné d'un grand groupe allégorique, en marbre de Carrare représentant la statuaire sous la figure d'une femme assise, caressant de sa main gauche la chevelure de Jean-Baptiste Gresset. Un enfant est agenouillé à sa droite et montre la pierre sur laquelle est écrit: "Aux Illustrations picardes, hommage de l'auteur, Gédéon de Forceville". Un lion, derrière elle, qui symbolise la force et la domination, pose sa patte sur le blason de la Picardie.

Pierre l’Ermite est un religieux français du 11e siècle, originaire des environs d’Amiens. Excellent orateur, il est le principal prédicateur de la première croisade, en 1096.

La statue commandée par la Société des Antiquaires de Picardie à Gédéon de Forceville a été inaugurée en 1854. Pierre l’Ermite est représenté la main gauche sur la poitrine tandis que la main droite élève la croix. « Dieu le veut » est écrit sur le socle.

Pendant la dernière guerre la statue a trouvé refuge dans un hangar municipal au nez et à la barbe des allemands qui voulaient s’en emparer pour la fondre. La statue a regagné son piedestal le 9 février 1945, trois mois avant l’Armistice.

Charles-François Lhomond est né à Chaulnes, en 1727. Il fait ses études théologiques à Paris et devient prêtre et professeur de la classe de 6ième. Il publie, vers 1775, une grammaire latine qui l’a rendu célèbre. Il meurt à Paris à l’âge de 67 ans.

Une première statue est élevée dans sa ville natale, en 1850 par le sculpteur Lequesne. Détruite pendant la grande guerre, cette statue fut reconstruite à l’identique par Albert Roze, vers 1930.

La statue que l’on peut voir aujourd’hui dans la cour de la Faculté de Médecine est une œuvre de Gédéon de Forceville, inaugurée en mai 1860.

Ces bustes en bronze patiné se trouvent au Musée de Picardie, boulevard de la République à Amiens. A gauche, le buste du docteur Barbier (1776-1855) et à droite le buste du docteur Rigollot (1786-1854) membre fondateur de la Société des Antiquaires de Picardie.